Schieven Regards III – Patrice Niset : « SpheriCity »

Patrice Niset nous présente son projet « SpheriCity ou l’éloge de la courbe ».

« La courbe, régulièrement définie par rapport à ce qui est « droit », n’est pas souvent rapprochée de termes très positifs. La courbe est détour, coude, zigzag, boucle, tournant. Et pourtant ne faut-il pas la valoriser comme celle qui est infiniment respectueuse de la nature ? La droite est le fait de l’homme, elle est artifice. La courbe, en revanche, est cette « figure » qui nous permet, si l’on veut, de vagabonder, de voyager avec une belle et juste nonchalance. »

J-L RAVISTRE

Vagabonder dans ma ville avec nonchalance pour en imager ensuite ses rotondités virtuelles et ses rondeurs intimes, telle a été la spirale photographique dans laquelle j’ai été aspiré ces derniers mois.

A la fois hommage en forme de clin d’œil à nos chers « schieven architects », c’est aussi une plongée dans un Bruxelles décontextualisé pour le seul plaisir de vos yeux.



L’exposition « Schieven Regards III » organisée par le collectif de photographes « Bruxelles Pixels » s’est tenue en octobre 2020
à la galerie « Passerelle Louise ».

Follow us on Facebook / Follow us on Instagram / Register to our Mailing List

Les photographes remercient Colorfields, la COCOF, Mikemuka et Ars Varia pour leur support.

#bruxellespixels #schievenregards #makebrusselstofagain #mikemuka #colorfields_ #cocof #arsvaria


Patrice Niset

Le sujet de prédilection de Patrice Niset est le travail de l’homme, la marque qu’il peut laisser sur son temps et sur l’Histoire. Une marque qui passe par des gestes, mille fois répétés et affinés au cours des siècles.

Cet intérêt du photographe pour le monde du travail s’est d’abord exprimé par la prise de vue de sites industriels désaffectés. Déjà la trace d’une activité humaine, révolue cependant, captée par l’objectif.

Depuis, il part à la rencontre du travailleur, entre dans son univers, s’approche au plus près de son geste et de l’objet qu’il travaille. Un univers chaque fois différent, imprégné de la façon de travailler dans l’atelier.

Ce faisant, le photographe établit un état des lieux du monde du travail manuel actuel où les acteurs font corps avec leur passion, une sorte d’anthropologie des métiers manufacturiers.

Passionné par les Arts et Métiers depuis une dizaine d’années, c’est l’envers du décor des ateliers que Patrice illustre largement sur son site www.lesmiroirsdelombre.com. Il y part à la rencontre des meilleurs artisans.

Auteur de plus de 80 reportages publiés à ce jour (www.lesmiroirsdelombre.com), Patrice Niset a appris à décoder le monde du travail et la chorégraphie des gestes qui font la noblesse des métiers rares et emprunts de tradition. Ce travail a maintes fois été mis à l’honneur dans des expositions. Ainsi, en 2014, 19 artisans d’Art ont été mis en avant six mois durant dans le prestigieux château du Domaine de Seneffe en Belgique. En avril 2018, c’est à Aÿ en Champagne (Reims) que le photographe est l’invité de la mairie pour un hommage à l’enfant du pays : René Lalique. Trente clichés de la mythique cristallerie seront exposés tout l’été dans la ville.

Vidéo par patrice niset sur Vimeo.



Schieven Regards II – Patrice Niset : « Les Eraillures de la Ville »

« On habite toujours un espace clos, on ne court jamais bien loin, les voitures suivent des routes, les trains des rails, les avions, les fusées ne rejoindront jamais l’infini. On se cogne toujours quelque part. »

Régis JAUFFRET – Romancier français (Né en 1955)

Pendant six mois, le photographe Patrice Niset s’est cogné aux limites imposées par le passage du train dans la ville de Bruxelles. L’idée est simple en apparence. Explorer tous les points de connexions entre la ville et le rail. Les chiffres : 100km de voies, 34 gares actives, 3 passages à niveau, des centaines de ponts et tunnels, des milliers de jardins publics ou non. Un perpétuel jeu de cache-cache.

Le chemin de fer est trois fois plus dense en région Bruxelloise que partout ailleurs dans le pays. Les voies ferrées y pourfendent la ville en se frayant un passage souvent dissimulé, régulièrement inaccessible mais qui s’impose avec force. Un espace dont la plupart des humains sont exclus et où quelques exclus trouvent régulièrement refuge. Les Eraillures de la Ville sont les écorchures superficielles de la métropole. Nous les côtoyons tous les jours sans vraiment les connaître. Après les Gens du Canal (projet photographique de 2018), c’est d’une autre forme d’infrastructures urbaines dont le photographe s’est imprégné en profondeur.


L’exposition « Schieven Regards II » organisée par le collectif de photographes « Bruxelles Pixels » s’est tenue en octobre 2019 à la galerie « Passerelles ».
Follow us on Facebook / Register to our Mailing List
#bruxellespixels #schievenregards


Schieven Regards I : Patrice Niset

Patrice Niset est un des sept photographes qui a participé en octobre 2018 à l’exposition « Schieven Regards« .

Patrice Niset en véritable amoureux du canal maritime de Bruxelles, vous présente la ville sous un de ses aspects les plus méconnus. Long de 14km, le canal maritime de Bruxelles est le lieu de tous les contrastes. En pleine mutation urbanistique, sociale et économique, le canal surprend par la diversité des ambiances et des gens qui en prennent possession au quotidien. Sept communes traversées, 28km de quai, le canal se fraie un chemin dans la ville.
Qu’ils y vivent, qu’ils y travaillent ou qu’ils soient de passage, les Gens du Canal fascinent le photographe. Il les observe depuis de nombreuses années. C’est à un voyage entre la gentrification et la paupérisation de certaines de ses portions auquel il nous emmène. C’est aussi une immersion dans les loisirs nautiques et la batellerie professionnelle. C’est la découverte des ouvrages d’art et de leurs gardiens. C’est la solitude des déracinés mais c’est aussi le formidable brassage culturel et ethnique. Toutes les images intègrent l’humain dans l’environnement très immédiat du canal, en général à quelques mètres seulement de l’eau.

Patrice Niset : photographe du collectif Bruxelles-Pixels from patrice niset on Vimeo.